A partir du 9 avril, les Allemands croient que le moment est venu de produire à nouveau un gros effort, sur un front important.
Depuis le 1er avril, sur la rive droite, ils ont réalisé des assauts répétés sur les secteurs de Thiaumont, Vaux, Douaumont, bois de Morchée, mais ne sont pas parvenu à percé.
Sur la rive gauche, ils se sont heurté aux Français au bois d'Avocourt, au village de Haucourt et de Palavas en parvenue tout de même à conquérir ce dernier. Lais les gains sont maigres.
Ils redouble donc de force dans leurs actions et dans leurs pilonnages par une grande offensive du 9 au 12 avril. Le bombardement sera inouïs et les lance-flammes seront énormément employés.

Rive droite:
Toute la journée, les secteurs du bois franco-boche, du bois Bride ainsi que du ravin du Monument, tenus par le 78e R.I., sont sauvagement bombardés.
Les tranchées disparaissent et les abris s'effondrent. Un grand nombre d'hommes sont commotionnés, ils sont sourds, hébétés, suffoqués. Leur visage et leur main ruissellent de sang qui coule par 1000 blessures (projection de terre, de pierre et de sable) qui se mêle à la poussière et forme des caillots affreux.
Le soir, l'ennemi se lance à l'attaque et pénètre dans la 1ère ligne françaises. Les pertes du 78e R.I. sont très lourdes (850 hommes sont mis hors de combat). Les survivants reculent mais leur résistance est acharnée et l'ennemi doit stopper.
De leur côté, la 11e compagnie du 129e sur les pentes du fort de Douaumont et le bois de Morchée, lance une attaque et parvient à progresser de 150 m. Le soir, une nouvelle attaque permet une nouvelle progression de 70 m. A sa gauche, la 4e compagnie attaque en même temps et gagne 80 m de terrain.
Rive gauche:
Toute la matinée, le bombardement allemand est très violent sur la ligne allant du village d'Avocourt à la Meuse. La cote 304 et le Mort-Homme semblent être les secteurs les plus touchés.
A 12 h 30, 5 bataillons allemands sortent de leurs tranchées et prennent d'assaut les positions adverses. L'attaque couvre un espace allant du bois Camard au delà du Mort-Homme, et le village de Cumières.
L'ennemi s'empare de l'ouvrage de Lorraine, de la tranchée à l'est du ravin de la Hayette (162e R.I.), de la cote 295 (151e R.I.), des hauteurs du ravin des Caurettes (8e B.C.P.) et parvient à ouvrir une brèche de 500 m dans le dispositif français. Cependant, il ne peut pénétrer dans le village de Cumières défendu par le 94e R.I.
A l'ouest d'Avocourt, l'ennemi pénétre temporairement dans l'ouvrage de Rieux (163e R.I.) mais après plusieurs heures de combats, il doit l'abandonner. Durant ce combat, le 163e a perdu 18 officiers et 390 hommes.
Bien que l'ennemi ait progressé sur l'ensemble du front gauche, ses gains n'ont été que partiels. Le seul point important conquis est la cote 295 du Mort-Homme qui constitue un observatoire stratégique.
Si l'on regarde le nombre des forces qui sont parties à l'assaut, il semble que l'état major allemand escomptait une progression beaucoup plus importante.
Durant la nuit, de nombreux bataillons français viennent renforcer les nouvelles lignes.

Biffin51, Posté le lundi 16 février 2015 14:41
Impressionnante cette photo avec les lances flammes